Dans un monde où règne le pessimisme, nous voudrions vous proposer une rubrique qui soit signe d’espérance. Pour cela, rapportez-nous des informations, des observations, ou tout simplement quelque chose de bien, vécu dans la discrétion autour de vous. Votre rôle ne sera pas de décrire avec exactitude le fait retenu mais de l’évoquer pour que chacun puisse l’interpréter selon son cœur et sa sensibilité.
Déposez vos notes à l’accueil dans une enveloppe avec la mention pour la rubrique « coup de cœur » ou par mail : miclo.roche@orange.fr.
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UNE BELLE RENCONTRE
Une amie religieuse a fait récemment une rencontre au Parc Borely qui semble avoir été organisée par l’Esprit Saint.
Ayant gardé ses habitudes d’ermite qui, à l’exemple de Jésus, vivait le plus pauvrement possible, elle soulevait le couvercle d’une poubelle à la recherche d’une bonne boîte…
Non loin de là, une maman et sa petite fille qui piqueniquaient dans l’herbe, lui font signe d’approcher. La maman dit : « Vous avez faim ? voulez-vus un sandwich ? Se rappelant que Jésus a dit « Si je mets dans le coeur de quelqu’un de donner, ne refuse jamais », elle accepta le sandwich bien garni, super appétissant.
Voilà que plus loin, sur un banc se trouvait un homme seul, vêtu très correctement. Elle s’approche, le regarde et lui dit « Est-ce qu’un sandwich vous ferait plaisir ?
L’homme lui répond : « comment savez-vous que j’ai faim ? » Elle lui répond : « je ne sais rien de vous mais je sais que Jésus vous aime énormément ». Alors sur les joues de l’homme se mirent à couler des larmes silencieuses. « Je voudrais vous donner quelque chose, vous remercier, vous m’avez fait du bien ».
« Je ne veux rien » répondit la religieuse, « que la promesse de prier le Seigneur pour moi ».
Ils se regardèrent en silence, échangèrent un grand sourire du coeur et s’embrassèrent.
La religieuse continua son chemin.
Claude ROCHE
POUR DE BELLES MESSES A SAINT GINIEZ
Une prière rédigée par l’Atelier d’écriture des « Amis de Saint Giniez »
Notre Dame d’Huveaune,
Notre petite Madonne,
Fais que notre messe dominicale soit, pour chacun, un moment capital, avec :
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des retrouvailles très amicales,
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un accueil extrêmement convivial,
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un généreux pardon de nos pêchés qui nous est indispensable,
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des prières empreintes d’une profondeur et d’un sens admirables,
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des lectures et un évangile incitant à des réflexions primordiales,
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une forte participation à l’Eucharistie pour un temps fort remarquable et une communion, instant de grande croyance indissociable,
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une bénédiction et un envoi motivant, inséparables pour un bienfait personnel et collectif mémorables.
Notre Dame d’Huveaune,
Notre petite Madonne,
Que notre messe du dimanche soit un instant formidable,
Humblement, nous t’en prions.
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Sers moi une tasse de café !…
Le jour se levait sur la façade de l’hôpital. La nuit fut longue et pénible pour l’équipe de garde car la vieille dame reçue en urgence, saignait toujours malgré les transfusions.
La pendule du couloir marquait six heures et la colline Périer sortait de l’ombre comme un grand bateau surplombant la ville endormie.
Stéphane vint s’asseoir dans un coin de l’office sur un tabouret placé à côté de la cafetière. Il ouvrit la boîte de Malongo, prit un filtre n°4 et prépara le café. Il réalisait
combien cette cafetière était importante pour lui. Elle symbolisait le matin et il aimait tant les matins !
Le matin c’est le printemps du jour. C’est un face à face avec la vie, ses joies, ses problèmes, ses espérances. Stéphane pensait à tout cela en serrant dans ses mains cette tasse bien chaude. Cette chaleur s’était peut être aussi toutes les belles choses qui l’entouraient : l’amour de son métier, l’affection de sa famille, l’amitié qu’il avait toujours reçue et partagée. Dans le bruit du café qui continuait à passer il y avait comme une voix qui lui disait « savoure la chance que tu as de vivre un jour nouveau, imprègne toi de tout ce qui t’entoure et qui est si beau : les arbres, le ciel, les saisons ».
Devant la fenêtre de l’office, les mouettes virevoltaient dans l’air frais du matin à la
recherche de quelques nourritures oubliées sur le rebord d’une fenêtre.
Soudain, Isabelle, l’infirmière de l’équipe, entra dans la pièce et lui dit : « Stéphane, la vieille dame est sauvée, elle ne saigne plus, sers moi une tasse de café… »
Claude ROCHE
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Le dernier « coup de coeur » de Claude
« Faisant quelquefois des animations dans les maisons de retraite, il arrive qu’on y découvre de véritables richesses.
Aussi, je voudrais vous faire partager ce coup de coeur.
L’amie avec laquelle nous avions fait l’animation, me dit « Allons voir mon papa au 2ème étage. Il ne te reconnaîtra pas car il commence une maladie d’Alzheimer, mais il sera heureux de notre visite.
Elle m’expliqua alors que sa famille étant dispersée, chaque semaine elle apportait à son papa une belle carte postale où elle écrivait en gros caractères : « Papa on t’aime beaucoup » et chaque fois elle signait du nom d’un membre différent de la famille.
Au bout de quelques minutes où nous étions dans la chambre, le vieil homme me montra du doigt toutes les cartes postales posées sur la cheminée. Je vis alors s’allumer dans ses yeux une flamme de joie et il me dit : « regardez, ils ne m’oublient pas ».
Claude ROCHE
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voici le premier récit « coup de cœur » auquel Claude Roche a récemment assisté et qu’il nous fait partager.
« Je visitais à la clinique Ste. Elisabeth, une amie médecin très malade et très seule.
Depuis un an, avant d’être malade, elle partait chaque matin de chez elle à 6H pour assister à la messe de 7H25 à Notre Dame de la Garde. Elle prenait deux bus et avait sympathisé avec l’un des chauffeurs toujours fidèle à son poste en cette heure matinale.
On frappa à la porte de la chambre, mon amie dit « entrez ». C’était le chauffeur du bus qui ayant appris qu’elle était malade, profitait de son jour de congé pour venir prendre de ses nouvelles.
J’ai vu dans les yeux de mon amie un grand éclair de joie bientôt noyé de larmes.
Je me suis retiré discrètement… » Claude ROCHE
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Coup de coeur du Père Jean Christophe LEURENT
Chaque année, le 14 septembre, l’Eglise célèbre la Croix Glorieuse (plantée au Golgotha à Jérusalem), 40 jours après la fête de la Transfiguration (au sommet du Thabor en Galilée), et ces fêtes sont sans doute à l’origine de la démarche des chrétiens qui aiment à planter des croix aux sommets des montagnes. Les environs de Marseille sont ainsi marqués par ces élans de piété. A la Ste Victoire, la Ste Baume, ou encore au Garlaban, au dessus d’Aubagne par exemple.
Plus près de nous, j’aime parcourir les Calanques et gravir le sommet de Marseilleveyre qui culmine à 433m, offrant un magnifique panorama sur la rade de Marseille d’un côté, et le Massif des Calanques vers le Sud et l’Est. Par beau temps, on voit jusqu’au Cap Cicié dans le Var (+40kms), la Ste Baume, et même le Ventoux tout au nord (+100kms), et vers l’Ouest, les cheminées des raffineries de Lavéra (+30kms), au bout de la chaîne de l’Estaque.
Il est souvent question de montagne dans l’évangile : le Calvaire (Golgotha) le Thabor (Transfiguration), le fameux Sermon sur la montagne selon St Matthieu. Jésus se retira dans la montagne pour prier, choisir ses apôtres. Et pour son Retour au Père, il rassemble encore ses apôtres sur une montagne. Dans la Bible aussi, le Sinaï, le Carmel, l’Hermon, le Liban, ou encore le Mont Ararat sont autant de lieux sacrés où Dieu s’est manifesté.
Comme à Notre-Dame de la Garde (mais sans la foule et les bruits de la vie urbaine !), mon regard s’attarde sur la ville et ma prière s’élance pour tous les Marseillais. Je reste songeur en imaginant toute la vitalité de ses habitants. Leur travail, leurs joies et leurs peines, leur vie sociale et leurs relations, faites de tendresse ou de violence. Et les souffrances offertes, les efforts consentis dans la bonne volonté, le courage, tous les élans d’amour qui montent, portés par les anges, vers la Croix ou vers la Bonne Mère. Et tous ces cris de détresse, ces lassitudes, ces drames et leurs conséquences, ces larmes qu’on peut imaginer aisément, sans même avoir à lire les faits-divers dans « La Provence », qui attirent aussi le regard de miséricorde de Jésus.
Je me souviens de St Paul arrivant à ce grand port de Corinthe, réconforté dans son élan missionnaire par une Inspiration divine : « J’ai à moi un peuple nombreux dans cette ville! » (Ac 18,9-10) Ici aussi je dois penser que le Seigneur a des projets d’amour et de vie.
Abraham avait intercédé pour la ville de Sodome, où il ne s’était même plus trouvé 10 justes pour la sanctifier (Gn 18,20-33). A Marseille comme à Corinthe, et pour tant d’autres agglomérations, Dieu « a, à lui, un peuple nombreux dans cette ville ». Tel le levain dans la pâte du Royaume, apportons à nos villes ce supplément d’âme, cette Humanité Sanctifiée que le Sauveur a aimée, assumée, sauvée. Et intercédons pour tous leurs habitants.
Père Jean-Christophe LEURENT
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En ce temps-là un homme, un prisonnier montant de Marseille à Paris….
Cela commence comme une parabole. Pour moi c’en est une !
Un détenu d’un certain âge se trouvait menotté, assis dans un coin du T.G.V., un gendarme le serrant de près, deux autres en vis à vis.
Notre voiture jouxtait le wagon-bar. Des voyageurs, nombreux, passaient dans le couloir pour s’y rendre. Tous voyaient donc le prisonnier lui jetant un regard furtif, un peu gêné, lui les yeux dans le vague paraissait ne rien voir.
Un homme jeune, style « jeune cadre dynamique » le vit comme tous les autres. Il passa puis rebroussant chemin, il dit quelques mots à l’un des gardes qui semble acquiescer. J’avoue avoir été choqué par cet entretien que je jugeais indiscret.
Peu de temps après, cet homme, revenant du wagon-bar tendit une bouteille d’eau au prisonnier sans un mot et regagna sa place.
Comment ne pas penser au bon samaritain !
Peut-être ce samaritain-la travaillait dans la finance. Aura-t-il jamais fait de meilleur placement : une bouteille d’eau contre un trésor dans le ciel !
P.G.D.